BT93, album à venir en juin (si tout va bien)

Voilà BT93, un disque culte exhumé enfin, vingt ans après sa création, avec une critique de la société matérialiste toujours plus actuelle que jamais.
BT93 composait fin 80/début 90 des chansons critiques sur le capitalisme dont Références, titre inspiré par la thèse en économétrie de son frère aîné, reprenant une partie de son introduction et de sa bibliographie. Le clip de Références, réalisé par Yannick Dangin-Leconte (Stupeflip vite!), et interprété par l’écrivain et performer Yves Tenret, développe une vison d’un capitalisme fou, générant des individus de plus en plus dépassés. Les silhouettes animées ont été créées image par image à partir de portraits de BT93 réalisés par la photographe Laurence Trémolet à La Défense en 1993 et qui composent aussi la pochette de l’album. Ce titre est extrait de l’album BT93 qui sort en juin 2020 aux mélodies pop abrasives, portées par des synthés d’époque.
Le clip de Références :
https://youtu.be/ExHHZFS25Ck

 

Tel un Sixto Rodriguez de l’ère industrielle, BT93 sort du placard en 2020, un peu par hasard. Des chansons, composées entre 1989 et 1994, s’invitent sur les dancefloor des soirées branchées, sans que l’on sache vraiment d’où elles viennent… Les jeunes s’en emparent, fascinés par leur son “vintage”, les quinquados s’en délectent de chorégraphies “d’époque” et chacun bouge son corps sur un message, on ne peut plus actuel, celui de la critique d’un capitalisme sauvage et absurde.
“La hiérarchie chie” crache le monde du travail, un quotidien que le jeune BT93 des années 90 raconte en musique, seul dans sa chambre la nuit, après ses heures de costard-cravate. Jeune cadre désabusé qui drague le soir sans trop y croire, il compose avec des synthés devenus des références aujourd’hui, Ensoniq ESQ1, TX7, TR707, Korg 01W, envoie ses cassettes aux labels indés, rêvant un jour de s’échapper de cette vie. Boucherie Production, lui répond, pas bien caca ! Et les années passent…
Mais voilà, ces chansons ne veulent pas disparaître. Tel les albums posthumes ou les correspondances cachées dans le fond du grenier, elles ne veulent pas crever. Elles sont la révolte avant la fatalité, le dernier sursaut vital avant la vie d’adulte.
A force de tourner sur les platines d’inconnus, elles sont devenues cultes. Et quelques malins ont enquêté pour retrouver ce fameux BT93. Il est devenu entrepreneur, sérieux, à l’aise dans sa vie d’adulte, quand les fans viennent le chercher. Il leur répond, pas bien caca ! Et puis, le souvenir du rêve l’empêche de dormir. BT93 existe avec ou sans lui. Selon la rumeur, il aurait tout plaqué, le costard, la cravate et la montre. Il reste anonyme, mais accepte la diffusion de ses chansons sur les plateformes numériques. Elles n’en ont pas fini avec lui.

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