Gueules Noires dévoile le clip de Qu’elle me revienne

Emmené par l’artiste belge Dierick, Gueules Noires dévoilera en juin un album rock, incisif et radical. 
Les Gueules noires désignent autant les mineurs belges, exploités dans les mines de charbon que les esclaves congolais torturés et anéantis pour les seuls intérêts du capitalisme lors du colonialisme. Dans les deux cas, l’album Gueules Noires parle d’êtres humains ramenés au rang de marchandises, de bétail ou d’outils. 
Après Diep Graaf paru il y a quelques semaines, voici Qu’elle me revienne, nouvel extrait de l’album à découvrir. Ce titre évoque les violences souvent mortelles faites aux femmes d’esclaves congolais, sous l’occupation colonialiste belge où elles étaient détenues en otage alors que leurs époux s’enfonçaient « au cœur des ténèbres » pour récolter le caoutchouc. À son retour, l’homme cherche sa femme disparue : « qu’elle me revienne, même dans un sac, même dans une boîte ». Un titre révolté à découvrir sur l’album de Gueules Noires.
Artiste polymorphe, Dierick prépare son nouveau projet, l’album de rock Gueules Noires prévu pour le mois de juin 2023.   
Dans sa carrière, Dierick a déjà revêtu toutes les peaux. Du théâtre à la musique en passant par la danse ou l’expérimentation plastique, il voyage de supports en territoires, empreint d’une inspiration intarissable.
Depuis plus de trente ans, il multiplie les actions artistiques et les collaborations; de projets reconnus et de recherches intimes, jouant entre image et anonymat. Ses œuvres sont visibles, invisibles, indivisibles. Il est artiste sombre qui tend vers la lumière…Mehr Licht !
Le projet Gueules Noires met à l’honneur le traitement inhumain réservé aux mineurs, qu’ils soient belges ou congolais. Aujourd’hui, un siècle plus tard rien n’a réellement changé. L’album a été enregistré au studio ICP de Bruxelles et contient 12 titres incisifs, 12 coups de pioche, 12 coups de machette ! 
L’album Gueules Noires évoque  la vie des travailleurs dans les mines de charbon du nord et des conditions de travail dans les colonies belges. Plus qu’une évocation historique, Dierick rend ici hommage à tous les mineurs et au courage des femmes. Cet épisode de l’industrialisation fait écho à la régression sociale d’aujourd’hui.
 
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