«A Sea Of Broken Light» de Walter Frosch

Mike Saxer et Rune Dahl Hansen de Walter Frosch se soucient peu des rouages de l’industrie musicale. Pourquoi le feraient-ils alors qu’ils sont animés par une forte étique DIY ? Ils produisent une musique grandiose avec des moyens modestes, bookent eux-mêmes leurs concerts et laissent des tonnent de sourire devant les scènes où ils jouent, et ce même lorsqu’il pleut des cordes : tout fonctionne à merveille sans concepts de communication ni stratégies de marketing. Le feeling suffit. 

Et ce feeling, on le ressent au travers des cinq nouveaux titres qui constituent l’EP “A Sea of Broken Light”. “Forever”, la chanson d’ouverture, débute avec une ligne de basse accrocheuse, et nous voilà déjà au cœur de cet hymne wave, fait d’arpèges au synthé, d’une boîte à rythmes bien dosée et d’un tapis sonore dense. Rien n’est de trop, et Rune Dahl Hansen ne chante pas les boules disco et autres sentiments YOLO, mais bien à propos de cœurs brisés et d’angoisses existentielles. “New Dawn”, le deuxième extrait, passe en un peu moins de deux minutes et demie, une prophétie sombre dans laquelle le glam brille néanmoins toujours. “Last Year” apporte ensuite la réconciliation, puis “Gestures” fait office d’une déclaration pleine de nostalgie, se passant complètement de beat.
L’EP se termine avec “Alone Again”, une chanson pop d’une densité à nouveau sensationnelle.
 

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